Essences rares, arbres remarquables : découvrez le patrimoine naturel de la commune.
Une idée pour le week-end ? Une promenade dans la commune, au parc de la Séguinie, à pied, à vélo, pour découvrir des arbres que le temps n’a fait que magnifier. Levez-les yeux et profitez de la nature tressoise qui s’offre à vous. Dans le domaine public ou privé, on trouve à Tresses des arbres très anciens des plus remarquables, vivants encore aujourd’hui, tous ont leur histoire…
Sources : La Gironde des arbres » de Jean-François Larché. Avril 2013 et dossier d’archives de Lucien Deluga.
Le vieux chêne du château de la Séguinie
Cet arbre a plus de 300 ans et est implanté au sud-ouest du château, un des plus beaux chênes pédonculés de la commune (552 cm à sa base).
Le chêne de Béguey (250-300 ans )
Le grand chêne pédonculé de la rue de Béguey a servi à matérialiser autant la limite de la commune avec celle d’Artigues qu’une croisées d’anciens chemins. Arbre magnifique sur lequel a été observé la germination de plantules de gui sur feuilles.
L’ormeau de la famille Faupied
(Façade entrée église et cimetière)
Le dimanche 10 janvier 1858, la commune vendait le vénérable ormeau qui ombrageait le cimetière paroissial «pour favoriser certaines dispositions nouvelles à faire aux abords de l’église». L’examen auquel il donna lieu lui attribue une circonférence de 517 cm de base pour un âge de 133 ans. La tradition locale attribue sa plantation à un membre de la famille Faupied représenté aujourd’hui (en 1858) par l’adjoint au Maire de la commune », autrement dit par ceux qui ont décidé la destruction de l’ormeau.
Cet arbre inspira au narrateur un curieux rapprochement : « de nos jours il en est des arbres comme des domestiques. Il est rare que ces grands végétaux puissent se maintenir longtemps sur la terre qui les a vu naître. Non seulement les propriétés changent de maîtres, mais aussi elles se morcellent, elles se divisent et passent ainsi trop souvent dans des mains peu habituées à respecter ces vieilles existences, à tenir compte des services qu’elles ont pu rendre aux générations éteintes ».
Aujourd’hui Jean-François Larché pense que l’arbre qui figure dans le dessin de Léo Drouyn de 1850 représentant l’église serait bien compte tenu de sa structuration l’orme dont il est fait mention en 1858. Les traditions religieuses privilégiaient la présence des ormes en concurrence avec le chêne comme arbre sacré. Les ormes ont eu un rôle utilitaire dans les cimetières ; les curés faisaient vendre le fourrage en période de disette ; c’était un arbre de bon rapport. D’autre part, cette pratique étant aléatoire, l’arbre a facilement hérité d’un rôle décoratif dans un coin peu utilisé du cimetière car les ormes font parti des végétaux de reconquête des lieux délaissés.
Le chêne de Lauduc (250-300 ans)
Arbre type de prairie destiné à donner de l’ombre au bétail. Ce chêne pédonculé est isolé dans une prairie pâturée. L’arbre isolé dans la prairie était une des caractéristiques fortes entre la France du nord et celle du sud. Ces dernières années, ce chêne a manifesté une importante descente de cime liée aux fluctuations de la nappe phréatique.
Le sapin d’Algérie de Numidie (150 ans)
Unique en Gironde. Essence rare. Plantation après 1861, situé au château de la Séguinie.